Al-Sissi, fervent défenseur du droit d’Eve à l’autonomisation et à la participation à la prise de décision

Dr Nesrine Choucri Lundi 08 Mars 2021-12:59:12 Chronique et Analyse
Al-Sissi, fervent défenseur du droit d’Eve à l’autonomisation et à la participation à la prise de décision
Al-Sissi, fervent défenseur du droit d’Eve à l’autonomisation et à la participation à la prise de décision

Chaque année, la planète entière célèbre le 8 mars en sa qualité de Journée internationale des femmes. Evidemment, Eve et ses descendantes cherchent dans chaque pays du monde à recenser leurs réalisations, et à réévaluer le soutien de leurs Etats respectifs en vue de leur autonomisation et de la poursuite de leur marche vers l’indépendance et l’égalité. Il faut reconnaître que du 8 mars 2020 au 8 mars 2021, une année s’est écoulée rapidement et parfois même durement pour les femmes dans les quatre coins du globe. En Egypte, comme ailleurs, la femme a déployé un effort considérable pour continuer à avancer face à une ambiance alourdie par la pandémie. Mais cet avancement a été nettement facilité par le soutien de l’Etat et par un discours présidentiel très favorable en faveur de l’émancipation des femmes et de leur réussite. Ce n’est pas un secret, le Président Al-Sissi a toujours insisté sur le fait qu’il appuie les femmes et continue à les soutenir pour qu’elles trouvent une place digne dans l’arène politique, économique et sociale.

 

 

 

Le 8 mars, chaque année, la planète entière célèbre la Journée internationale des femmes. Les femmes du monde entier revendiquent et méritent un avenir égalitaire libre de préjugés, de stéréotypes et de violence : un avenir durable et pacifique avec les mêmes droits et des chances égales pour toutes et tous. Pour y parvenir, le monde requiert la présence des femmes dans toutes les prises de décision. Cette année, le thème de la Journée internationale des femmes « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde du Covid-19 », célèbre les efforts considérables déployés par les femmes et les filles partout dans le monde pour façonner un futur et une relance plus égalitaires suite à la pandémie de Covid-19, et met en lumière les lacunes à combler. La participation pleine et effective des femmes et leur accès aux postes de direction dans tous les domaines de la vie favorisent le progrès pour toutes et tous.

C’est dans cette veine que le Président Abdel Fattah Al-Sissi a toujours soutenu de donner aux femmes des droits égaux à ceux des hommes. Des femmes indépendantes et autonomes aptes à réaliser les intérêts de leur patrie et de leur société. En effet, depuis son arrivée au pouvoir, il y a 7 ans - jour pour jour - le Chef de l’Etat n’a pas caché sa volonté : donner à Eve des ailes pour être davantage présente sur la scène politique et économique ainsi que dans les postes clés du pays. Ainsi, a-t-il donné ses directives,  en faveur  de l'autonomisation et du soutien aux femmes et de l'égalité des sexes. En plus de l'adoption  des  lois, stratégies et programmes exécutifs qui ont été mis en œuvre par des directions gouvernementales et non- gouvernementales pour créer un climat propice  aux efforts déployés par toutes les catégories  de la société. Des directives qui étaient surtout accompagnées d’une multitude de lois et de projets permettant cette réalisation.

Ces amendements peuvent être ainsi listés ainsi :

- Modification de la loi régissant le Fonds d’assurance familiale (Loi N° 113 de 2015) afin d’augmenter ses ressources pour répondre aux besoins des femmes.

- Modification de la loi N° 78 de 2016 (article 242) relatif à l'excision et l’infraction qui a été transformée de délit à crime.

- La nouvelle loi de l'investissement (article N° 2) qui garantit l'égalité des chances d'investissement pour les hommes et  les femmes.

 - Amendement de la loi N° 219 de 2017 sur l'héritage, ajoutant un article érigeant en infraction le refus délibéré d’accorder l'héritage à l'un des héritiers.

- La loi régissant les travaux du Conseil National de la Femme (Loi N° 30 de 2018) adoptée pour accorder à la présidente du Conseil le rang de ministre et reconnaître un rôle politique plus large en ce qui concerne l’autonomisation des femmes.

- La loi fiscale égyptienne qui reconnaît les femmes en tant que  cheffes de famille en vertu de la loi fiscale unifiée.

- Modification de la loi de 2016 sur le service civil qui accorde aux mères  travailleuses le droit à un congé de maternité payé pour une période de quatre mois au lieu de 3 mois, en plus d'autres prestations.

- Promulgation de la loi de 2019 sur les assurances sociales et les pensions de retraire.

- Publication du décret de l'Autorité de surveillance financière de 2019, qui stipule la représentation d'au moins une femme au sein des conseils d’administration des entreprises financières.

- Les amendements constitutionnelles de 2019, notamment  la modification de l'article N° 102 de la Constitution concernant l'attribution de 25% des sièges du Parlement aux femmes.

- L’émission de la loi N° 6 de 2020 sur l’évasion du paiement d’une pension alimentaire.

Et ce n’est pas tout : l'État a directement affecté 14% du budget général aux questions des femmes, dont 663 millions de livres pour les femmes cheffes de famille bénéficiant d'une assurance médicale entre 2015-2016 et 2019-2020.

Par ailleurs, la volonté politique soutenant les femmes et soucieuse de leurs droits et de l’amélioration de leur statut, a été incarnée dans la proclamation par le Président Al-Sissi de l'année 2017 ''L'Année la femme égyptienne''.

Le Président a adopté la stratégie nationale pour l'autonomisation des femmes égyptiennes 2030 en 2017 en tant qu'une feuille de route du Gouvernement égyptien pour la mise en œuvre de tous les programmes et activités en faveur de l'autonomisation des femmes. Cette stratégie comprend 34 des indices des objectifs de développement durable et se compose de 4 axes: l’autonomisation politique et leadership; l'autonomisation économique, l'autonomisation sociale et protection, en plus des législations et la culture comme  axes croisés pour ces 4 axes.

Les sept dernières années ont été marquées par une augmentation du taux de représentation des femmes ministres au Conseil des ministres de 6% en 2015 à 25% en 2018, ce qui est la plus forte représentation des femmes au sein du Gouvernement en Égypte depuis la nuit des temps. S’ajoutent à cela, l’augmentation du taux de femmes occupant le poste de vice-ministre de 17% en 2017 à 27% en 2018, et la proportion de femmes occupant le poste de vice-gouverneur a augmenté de 31% en 2019. Il y a également une augmentation du taux de représentation des  femmes au Parlement égyptien de 2% en 2013 à 25% dans les nouveaux amendements constitutionnels en 2019. 26 nouvelles femmes juges ont été nommées dans les tribunaux de première instance et 66 femmes juges dans les tribunaux égyptiens, et 6 femmes juges ont été nommées vice-présidents du Conseil égyptien des affaires de l'État où le nombre de femmes juges a atteint 430. En 2014 une femme a été nommée conseillère du Président pour la Sécurité Nationale.

En 2015, nomination d'une femme en tant que vice-ministre de la Justice chargée des femmes et des enfants. En 2016, nomination de la femme handicapée et de la femme rurale au Conseil Nationale de la Femme (CNF). En 2017 et en 2018, nomination des premières femmes  gouverneures  dans les gouvernorats d’Al-Béhéira et de Damiette. En 2018,  nomination d'une femme comme vice-gouverneur de la Banque  Centrale. En 2018, nomination de la 1ère  juge de la Cour Pénale Egyptienne et  nomination d'une présidente du Tribunal économique.

Sur le plan économique, il y a également un véritable développement que personne ne peut nier. Car, en  général, Eve restait loin de l’arène économique : le taux de femmes propriétaires d’entreprises privées a atteint 16%. La proportion de femmes ayant un compte bancaire a augmenté de 9% en 2015 à 27% en 2017. 51% des femmes ont bénéficié de prêts de microfinance, tandis que 69% des femmes ont bénéficié de prêts de micro-entreprises  en 2018. Le taux de femmes employées dans le corps gouvernemental  a atteint 44,5%, et la part de femmes investisseurs en Bourse a atteint 30%. L'Egypte a été le deuxième pays au monde à lancer le prix du Sceau de l'égalité des sexes (hommes-femmes) pour les institutions privées et publiques afin de reconnaître les performances exceptionnelles de ces organisations et d'obtenir des résultats tangibles en matière d'égalité des sexes.

Le Président Al-Sissi a promulgué un décret  en février 2017, portant  création du Conseil national des paiements sous les auspices de la Présidence de la République.

La Banque Centrale d’Egypte (BCE) a signé un mémorandum d’entente sans précédent avec le Conseil National de la Femme, pour être la première Banque Centrale dans le monde à signer un mémorandum d’entente avec un mécanisme national pour la promotion des conditions  des femmes.

Des campagnes de sensibilisation ont été lancées auprès des femmes égyptiennes au cours des 6 dernières années dans tous les gouvernorats du pays sur les produits financiers et bancaires dont 119.170 femmes ont profité jusqu'en 2019.

La 1ère phase de formation des formateurs ''TOT'' a été lancée et a ciblé 883 femmes rurales qui ont sensibilisé sur le terrain aux concepts d’inclusion financière dans 27 gouvernorats d'Egypte. Plus une campagne médiatique lancée à propos de l'inclusion financière,  du renforcement des connaissances et de la culture financière pour changer la mauvaise culture sociétale.

Quant aux femmes vulnérables appartenant à une classe sociale moins nantie, l’Etat ne les a pas abandonnées. Au contraire, il a cherché à multiplier  par  tous les moyens les programmes de protection sociale pour leur accorder les aides et les soins nécessaires. A cet égard, il serait judicieux de noter que les femmes représentaient 65% des bénéficiaires des programmes de formation des employés du gouvernement. En plus de cela, il y a plusieurs programmes visant à soutenir Eve pour la sortir de l’extrême pauvreté, tels que le Programme de transferts monétaires conditionnés "Takafol  wa Karama" (Solidarité et Dignité) dans 563 villages et 345 centres dans 27 gouvernorats, avec environ 2 millions de femmes, dont environ 175 000 femmes à besoins spécifiques (80% des femmes sont bénéficiaires du programme), et l'assurance sociale couvre 426 000 femmes pour un montant de 146 millions de livres (en mars 2020). De même, 113.000 micro-projets sont destinés aux femmes d’une valeur de 620 millions de livres, et  320 millions de livres dédiés  à 19 000 bénéficiaires,  par une ligne de crédit, baptisé «Mastoura» tandis que 3000 prêts ont été consacrés aux femmes handicapées ayant des besoins spécifiques.

Citons en outre un plan pour la politique de protection sociale à travers la délivrance de « certificat Aman » en 2018, qui a été remis gratuitement à 50 000 femmes égyptiennes cheffes de famille par le biais des banques nationales. Soulignons également le programme  de sensibilisation pré-marital  pour sensibiliser les jeunes aux responsabilités liées au mariage. Ce programme a bénéficié à  75 000 jeunes dont 74% sont des jeunes femmes.

De même, l’Etat a attribué 50 maisons aux femmes âgées, tandis qu'il y a 80 maisons pour hommes et femmes ensemble, portant le nombre total à 5 500 femmes âgées bénéficiant des services des hôtes.

Ce respect envers la femme est d’ailleurs répété constamment dans tous les discours du Chef de l’Etat à l’égard des femmes égyptiennes. Ainsi, en mars 2019, Al-Sissi a fait un discours à l’occasion de la fête des mères où il a exprimé son profond respect pour Eve.

Il a adressé ses salutations à la femme égyptienne, exprimant son appréciation pour les rôles divers qu'elle joue. La mère c'est celle qui donne, se sacrifie et donne refuge à son époux dans les crises, avait-il indiqué. Le développement et la prospérité de n'importe quelle société sont profondément liés à la prise de conscience de la femme et à sa contribution à la construction de la société, a-t-il poursuivi, avant d'ajouter que les femmes avaient servi de rempart durant les événements qu'a connus l'Egypte.

Le Chef de l'Etat a instruit au Gouvernement de soutenir la femme et de préparer les législations adéquates pour la protéger de toutes formes de violence. Il a chargé le Gouvernement d'examiner les moyens permettant une participation plus grande des femmes au marché du travail et d'assurer une protection sociale appropriée pour les femmes.

Le Président a également loué l'adoption par le Gouvernement d'une stratégie nationale de lutte contre les violences faites aux femmes, demandant au Gouvernement d'élaborer des législations appropriées pour protéger les femmes de toutes les formes de violence. Il a aussi appelé le Gouvernement à mener une étude plus approfondie sur le phénomène des femmes endettées et à élaborer des législations et des politiques visant à mettre fin à ce phénomène. 

Et le Raïs d’appeler le Gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour réaliser l'inclusion financière et l'autonomisation technologique des femmes et à apporter le soutien aux petites entreprises créant des emplois pour les femmes.

Un discours qui résume les grands contours de la politique adoptée par le Président Al-Sissi pour  permettre à Eve de continuer à réaliser des réussites et à mener à bien sa promotion sociale.

 

Sources :

www.sis.gov.eg

www.presidency.eg

www.youm7.com

www.unwomen.org

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